Une corde excitée par un archet vibre selon quatre modes différents : mode transversal , longitudinal, torsionnel , et mode doctave si lun des points de fixation est mobile. Ces quatre modes coexistent et déterminent le spectre de la corde isolée.
Elle est observable à lil nu. La fréquence est inversement
proportionnelle à la longueur, proportionnelle à la racine carrée
de la masse linéique. Plus on tend la corde et plus la fréquence
est aiguë. Cest la fréquence fondamentale de la corde. Elle
est accompagnée théoriquement dharmoniques justes dont lamplitude
est inversement proportionnelle à leur rang (ex : lharmonique 3
est à une amplitude 3 fois plus faible que le fondamental). Dans la réalité,
on séloigne de ce modèle dautant plus que la corde
est raide, cest-à-dire moins longue, moins fine et moins tendue.
la corde sétire et se contracte périodiquement, les amplitudes
sont très faibles. Cette vibration implique une élasticité
de la corde. Cette vibration correspond plus au " timbre
" de la corde plutôt quà sa hauteur.
A lexemple de la vibration transversale, ce mode vibratoire est accompagné
de son cortège dharmoniques de tous rangs.
Le son donné par la vibration de torsion est généralement
plus grave que le fondamental transversal. Cette vibration conditionne le timbre
qui est donc lié au module de rigidité. Le guitariste et le harpiste
peuvent faire tourner la corde lorsquils la pincent; le violoniste fait
de même avec son archet. Dans les cordes frappées, le mouvement
torsionnel nexiste pas. Ce mode vibratoire est également accompagné
de son cortège dharmoniques de tous rangs.
Il existe dans la quasi-totalité des instruments à cordes, le
point de fixation nétant jamais rigide, elle favorise lharmonique
2. En effet, pendant une période de la corde, le point de fixation mobile
aura bougé deux fois, produisant ainsi un son à loctave
du fondamental transversal. Ce mode vibratoire est lui aussi accompagné
de son cortège dharmoniques de tous rangs.
Les quatre modes vibratoires, combinés en vibration globale (dans laquelle
le mode transversal est prépondérant), déterminent le spectre,
le timbre de la corde isolée. Celui-ci est donc fonction de la façon
dattaquer la corde et des dispositions de fixation des extrémités
de la corde.
A cela sajoutent dautres phénomènes. Une corde attaquée
par un archet produit des oscillations de relaxation, riches en harmoniques
de tous rangs. A petite vitesse larchet colle à la corde à
cause de la colophane, mais à grande vitesse il glisse. Quand on commence
à tirer larchet, la corde reste collée à un point
de la mèche jusquau moment où elle décroche brutalement.
Puis elle accroche de nouveau et ainsi de suite. Le mouvement de la corde est
plus lent dans le sens de déplacement de larchet, plus rapide dans
le sens contraire. Cest pourquoi la corde frottée produit une forme
donde en " dent
de scie ", traduisant une oscillation de relaxation riche en harmoniques
de tous rangs.
En effleurant la corde avec le doigt, au milieu, au tiers, au quart de sa longueur,
la corde se divise alors en deux, trois, ou quatre fuseaux et on entend des
" harmoniques effleurés ", qui sont en fait des sons nouveaux
ont une fréquence voisine des harmoniques du fondamental de la corde
entière.
Il nexiste que deux moyens pratiques pour exciter une colonne dair
: cest de souffler sur un biseau, une arête du tuyau, ou bien dy
adapter une anche.
Une arête placée devant la sortie dair fait osciller celui-ci
alternativement de part et dautre de lobstacle, et on entend alors
un léger sifflement, généralement très aigu, cest
le son de biseau. En forçant, le son monte et devient plus intense. Cest
ce sifflement, ce bruissement qui apparaît dans les transitoires
dattaque des tuyaux à bouche et lance avec un petit retard
le régime normal du tuyau : on lobserve dans tous les types de
flûtes.
Une anche est une lamelle de métal, de bois ou autre matériau
élastique, relativement étroite, longue et mince. Elle produit
un son de hauteur bien défini dont la fréquence sappelle
la " fréquence propre de lanche ".
Le son donné par un tuyau est dautant plus grave que ce tuyau est
long. Pourquoi ? Rappelons dabord que le son
se déplace dans lair, mais quil ny a pas de déplacement
de matière, une molécule dair pousse sa voisine et ainsi
de suite. Il y a donc déplacement de mouvement, cest une onde progressive.
Lorsque que celle-ci rencontre un obstacle solide, londe rebondit et reste
une compression, on dit quelle est réfléchie sans changement
de signe.
Lorsquelle rencontre un trou, londe sort par le trou mais produit
simultanément une brusque dépression en arrière du trou.
Elle va donc se réfléchir sur le trou et cheminer en sens inverse
vers la source. Londe est réfléchie et devient une dépression,
on dit quelle est réfléchie avec changement de signe
Sur un obstacle solide (fond), londe se réfléchit sans changer
de signe. Sur une extrémité ouverte, londe se réfléchit
avec changement de signe. Pour accomplir un cycle complet avec un tuyau fermé,
londe parcourt quatre fois le tuyau ; avec un tuyau ouvert, elle ne fait
que deux trajets : on comprend pourquoi le tuyau fermé sonne à
loctave grave dun tuyau ouvert de même longueur.
Quand une compression rencontre une autre compression, à la suite de
ces allers-retours successifs, on obtient un nud, les compressions sannulent.
Réciproquement, au même point deux compressions peuvent sajouter
: cest un ventre de pression. Toutes choses égales, les nuds
et les ventres deviennent dautant plus nombreux que le tuyau est plus
long et la fréquence périodique dexcitation plus grande.
Lorsque la fréquence dexcitation est un multiple exact de la fréquence
propre du tuyau alors excitation et tuyau entrent en résonance.
Cest un problème théorique compliqué, cela néquivaut
pas à couper le tuyau au niveau de la perce. On retiendra que le son
monte au fur et à mesure quon agrandit un trou et quon le
rapproche de lembouchure.
Dans les tuyaux à bouche, londe stationnaire périodique
détermine la fréquence de loscillation de la lame dair.
Pour les anches, il faut distinguer deux cas. Si lanche est forte, elle
impose sa fréquence au tuyau. Si elle est faible, cest londe
stationnaire qui lemporte et détermine la hauteur du son. En réalité,
il existe bien sûr des réactions réciproques
très compliquées.
Une plaque frappée peut vibrer de quatre façon selon le point
dexcitation :
-vibrations transversale (dans le sens de la largeur)
-perpendiculaire( dans le sens de l'épaisseur)
-longitudinale
-et de torsion.
Dans la réalité, ces quatre modes coexistent toujours avec des
rapports dintensité variant selon les conditions de lexcitation
(point de frappe et point de fixation).
-point de fixation (ex. xylophone)
-point d'excitation
-résonateurs
-baguettes.
La classification des instruments à percussion se fait en fonction de
leur mode d'ébranlement :
-Pilonnage: bâtons et planches (primitif)
-Secouement: hochets, sistres, maracas et grelots
-Entrechoc: cymbales et castagnettes
-Grattement et frottement: racles et harmonica de verres
-Pincement: guimbardes
-Frappement: gongs, cloches, caisses, xylophone, etc.
La classification des instruments à percussion se fait aussi en fonction
du spectre rayonné:
-tiges ou règles
-plaques: Cymbales, cloches
-membranes.
Cest une caisse ou un tuyau placé sous la plaque.