Circulez, y a rien à voir
Installation
avec Julien Cellario et Jérôme Noguera
Circulez, y a rien à voir est une déambulation composée pour le chapiteau de Fontvieille. Dans cette installation, les visiteurs partent physiquement à la découverte des sons, ils sont les acteurs de leur perception. Ils créent eux-mêmes leur écoute en se déplaçant parmi les sources sonores réparties dans l'espace, ils font ainsi leurs propres mixages en se situant à des distances relatives des haut-parleurs.
Le son est réparti sur 90 haut-parleurs : 16 pistes synchrones d'une part, et 74 pistes stéréo asynchrones (aléatoirement compatibles) d'autre part. Une scénographie lumière est intégrée à la diffusion, et fournit le support poétique indispensable à cette écoute. Elle est composée en symbiose avec la musique.
Ce nouveau rapport au sonore pousse les visiteurs vers une écoute active et ludique. Alors que cette installation ne génère que de l'espace et non du temps - la musique tournant en boucle, toujours pareille, toujours différente - les auditeurs créent leurs propres temporalités, selon leurs tempéraments.
Cette installation nous encourage à nous interroger sur le monde physique qui nous entoure. C'est un moment privilégié de perception, l'occasion de nous arrêter pour nous concentrer sur une expérience (au sens anglais du terme : practical contact with, and observation of facts and events), ce qu'Elisasson décrit comme « se voir ressentir ».
« Circulez, y a rien à voir » a représenté pour moi un travail d'écriture dans l'espace et le temps: composer l'espace comme on écrit une partition.